Ce manoir, édifié aux 16e et 17e siècles, a servi de résidence temporaire aux seigneurs de Montrelais venant visiter leurs terres à défaut de pouvoir utiliser le château historique de la baronnie, le manoir de La Cour au nord du bourg de Montrelais, détruit au 16e siècle : ce château devait avoir jadis de l’importance, car les archives mentionnent qu’il fut pris en 1187 par Richard, fils de Henri II d’Angleterre.
L’aile ouest du Cassoir est récente : elle a été édifiée après la guerre de 39/45 par le colonel de Bélenet, dont le fils Régis fut ambassadeur et ministre. Les travaux furent réalisés par l’entreprise Legras, domiciliée au Fresne sur Loire.
- Remarquer le mur de protection en bas de la propriété établi en limite de crues dans l’alignement de l’ancien cours de l’ancien bras du nord, devenu la Boire Torse.
Le manoir du Cassoir réquisitionné sous la Révolution
Sous la Révolution, lors du soulèvement de la Vendée en 1793, la maison noble du Cassoir a servi de base à l’armée républicaine après la défaite de Cholet et le passage forcé de la Loire de la grande armée catholique et royale à St Florent-le-Vieil et à Cul-de-Boeuf les 17 et 18 octobre de cette année-là.
- La maison ancienne du Haut Cassoir, à l’ouest de la route, s’appelait La Vigerie. Elle semble dater du 17e avec ses pilastres de briques et ses ouvertures cintrées.
De Moscou au Cassoir
A l’époque où Régis de Belenet était en poste d’ambassadeur à Moscou (de 1980 à 1985), sa femme envoya une trentaine de lettres à sa belle-mère restée seule au Cassoir, racontant la vie quotidienne d’une famille de diplomates et la réalité du monde soviétique. Ces lettres ont été publiées dans un livre : « Un famille française à Moscou » (Ed. Feuillage, 2014).