Ce château a été construit en 1878 pour Nivelleau de la Bruinière, qui devint en 1903 le premier maire de la commune de La Rue du Fresne, après la séparation avec Montrelais. C’est l’entreprise locale de maçonnerie Coiffard qui édifia la construction, dans un style renaissance à l’imitation des châteaux de la Loire. Les tours d’angle en encorbellement lui donnent un air de ressemblance avec le château d’Azay-le-Rideau. En contre-bas, le vallon a permis d’aménager une pièce d’eau, élément indispensable à tout château résidentiel!

Le château d’Azay-Le-Rideau, entouré par les eaux de l’Indre (dessin Yvon de Paimpol)
En 1957, le château fut acheté par le Foyer St Gabriel pour servir de maison de retraite aux anciens élèves du collège du même nom à St Laurent s/Sèvre (85) : les 34 lits accueillaient aussi des personnes extérieures.
L’établissement a fermé en 2005 à l’ouverture de La Résidence des Moncelières, créée en inter associations pour répondre aux normes et aux besoins des collectivités.
Sur le talus bordant la route longeant le coteau, remarquer la roche poudingue qui affleure avec des galets de tailles diverses englobés dans un ciment gréseux. Cette roche détritique très composite s’est formée au début du Carbonifère, il y a environ 350 millions d’années, par des accumulations de roches roulées entrecoupées de dépôts d’argile et de sable.
Pour expliquer ces énormes dépôts s’apparentant à des cônes de déjection, deux hypothèses sont avancées : une origine torrentielle présumant l’existence d’une montagne proche au nord ouest vers Pouillé-les-Coteaux ; plus probablement une origine marine présumant l’existence d’à-pics sous-marins instables soumis à des éboulements massifs et à de forts courants…
Les galets sont constitués de roches primaires plus anciennes, surtout de grès (sables cimentés), de quartz laiteux, de schistes (argiles solidifiées) ou de quartzites (sables soudés)…

Carte de 1936 avant la réalisation de la nouvelle route du coteau (tireté rouge) et la fermeture du passage à niveau
* Le « chemin de grande communication » traversait alors la voie ferrée par un passage à niveau et passait par la route du Bas bas en longeant l’ancien front de Loire pour rejoindre la cale de La Bastille et la rue du Fresne.