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Autres doc et infos
- 1- Les seuils expérimentaux du Fresne-sur-Loire
- 2- Le programme de rééquilibrage du lit
1- Les seuils expérimentaux du Fresne
Ces seuils à échancrure appelés aussi « épis à radier » ont été réalisés en 2002-2003. Le principe était de resserrer le courant au moyen d’épis transversaux, ce resserrement devant permettre de remonter la ligne d’eau en amont. Autres effets attendus : des dépôts de sable en amont des seuils par perte de charge du fait du ralentissement du courant et une meilleure alimentation du bras secondaire de Cul-de-Boeuf en rive gauche, déconnecté du fleuve prématurément dès l’amorce des basses eaux.
Vue aérienne du bras principal avec les deux seuils à échancrure réduisant la section d’écoulement… A droite, le bras de Cul-de-Boeuf en voie de déconnexion (juin 2011 – ULM – Pide-CLD)
Malgré des effets positifs avant leur délabrement progressif pour la remontée de la ligne d’eau et le dépôt du sable en amont, ainsi que pour la connexion du bras secondaire, ces seuils ont été très controversés par les riverains pour leurs impacts sur le paysage et la rupture de communication pour les bateaux traditionnels provoquées par la vitesse et les turbulences du courant (vitesse atteignant 10 km dans les passes rendues très dangereuses avec des fouilles de plus de 10 m de profondeur).
Le principe de ces seuils à échancrure a été abandonnée. Les deux seuils étaient annoncés réversibles dans le cadre de cette expérimentation. En 2017, les « boudins » géotextiles fortement dégradés, ont donc été démontés, mais les bases d’enrochement ont été conservées et aplanies pour maintenir moins radicalement les effets positifs des échancrures…
Les seuils démontés partiellement en novembre 2017 avec leurs bases d’enrochement conservée et aplanie…
2- Le programme de rééquilibrage du lit de la Loire entre les Ponts-de-Cé et Nantes
Depuis le début du 20ème siècle et surtout des années 1970, le niveau des basses eaux du fleuve s’est effondré de plus de 3 mètres en Loire aval, et même de 4 mètres à Nantes… Le dessin ci-dessus montre les conséquences sur les milieux naturels et la nappe alluviale d’accompagnement : les bras secondaires et les boires de la vallée se retrouvent désormais perchés par rapport au chenal principal surcreusé, et donc déconnectés et asséchés prématurément et durablement…
Après plus de 20 ans de réflexion, d’études et de tergiversation, un programme de réparation a été enfin mis en oeuvre depuis 2021. Les moyens retenus reposent sur deux principes : élargir la section d’écoulement du fleuve et diminuer la pente. Effets attendus : remobilisation du sable fixé entre les épis et dans les bras, diminution de la vitesse du courant, dépots de sable au fond du chenal surcreusé et finalement remontée de la ligne d’eau… C’est en effet par le sable remobilisé que le fond du lit s’engraissera et entraînera la remontée de la ligne d’eau.
Les ouvrages réalisés au début du 20ème siècle pour fixer un chenal de navigation. Dans le programme de rééquilibrage du lit mis en oeuvre depuis 2021, ces ouvrages seront selon les études raccourcis, rabaissés ou supprimés pour ouvrir la section d’écoulement et remobiliser le sable.